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FASHION THOUGHTS

Discussion mode avec la créatrice Alexandra Senes

septembre 21, 2016 Pas de commentaire
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ELEUTHERA, BAHAMAS – Chemise brodée à la main au Mexique

Après une heure de discussion avec Alexandra Senes, on a envie de partir à l’autre bout du monde à la découverte de tous ces lieux dont elle parle avec passion : la vallée de l’Hudson, le village de Kolmanskop englouti par le sable en Namibie, le centre d’art contemporain d’Inhotim au Brésil ou les plages de Roquebrune. Il y a tant à voir.

C’est de son goût pour le voyage qu’est née sa marque Kilometre. Après vingt ans d’expérience dans le journalisme de mode et le consulting de marques – elle fut notamment rédactrice en chef du magazine Jalouse pendant sept ans – Alexandra a décidé de se lancer dans l’aventure de la création. Sa première collection est une série de robe-chemises brodées main en Inde et au Mexique. Les broderies représentent ses destinations fétiches de façon allusive : des mots, des cartes, des croquis, des positions longitudinales et latitudinales s’entrecroisent. Elle capture l’essence de ses adresses et n’en dévoile qu’une facette : l’invitation au voyage est lancée.

Kilometre c’est comme le prolongement d’elle-même. « Mon storytelling c’est ma vie » dit-elle. Cette marque, pour tous ceux qui la connaissent, elle lui ressemble. De ses étiquettes, à son site internet, en passant par ses cartes de visite tout est à la fois précis, net et artistique. Alexandra est une globetrotteuse. Le voyage est, pour elle, un mode de vie. Ses découvertes à travers le monde lui donnent un temps d’avance sur les tendances et les esthétiques à venir. Elle a cette intuition pour détecter les futurs « hospots », cette plage inconnue, futur repaire gypset ou ce village abandonné prêt à renaître. Cet été, pour son pop-up store au Bon Marché, elle a ajouté des coussins brodés en collaboration avec la marque new-yorkaise Judy Ross, des paniers personnalisables fabriqués au Maroc, un tapis avec les brodeuses d’Artisan Project de Fès, des assiettes peintes à la main avec la technique du fixé, faites au Sénégal ou encore pour ne pas oublier son amour du papier, un journal co-signé avec les Guides GOGOParis, offert aux curieux. La marque prend racine. Kilometre a déjà séduit Barneys à New York et The Webster à Miami.

Jusqu’au 15 octobre, c’est à la librairie Voyageurs du Monde, rue Saint-Anne à Paris, que se trouve le nouveau pop-up store de Kilometre.

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Alexandra – photo Benjamin Loyseau

On dit le marché de la mode saturé par un nombre quasi-illimité de marques naissantes ou établies. Qu’est-ce qui t’a poussé à créer ta marque dans un tel paysage ?

Quand j’étais journaliste, je ne réalisais pas à quel point le marché était saturé. Je voyais passer beaucoup de marques mais il y en avait très peu qui sortaient vraiment du lot. Aujourd’hui, je me rends compte de l’hémorragie. Au début du mois de septembre, j’étais invitée au salon Who’s Next sur le Forum des tendances. En me promenant dans les allées, j’ai vu des milliers de m2 de marques italiennes, turques, japonaises etc. J’ai eu l’impression que tout le monde voulait lancer sa marque. Je me suis demandée pourquoi je m’étais lancée dans un tel projet ! Néanmoins, quand on s’extrait de ce contexte, on relativise.

Si j’ai créé Kilometre, c’est d’abord parce que l’association mode-voyage est encore peu ou mal exploitée. A part la maison Hermès et son monde ou la communication de Louis Vuitton, qui les célèbrent à merveille, le monde de la mode ne sait pas parler de voyages. De Fram à l’office de tourisme de Turquie ou d’Ecosse, les secteurs du voyage, de l’hôtellerie et du transport aérien ne sont pas à la mode même s’il existe de très bonnes initiatives comme Virgin Airlines, L’Avion, les hôtels Aman. C’est l’inverse de ce qui se passe dans le fooding ou l’art contemporain. J’ai eu envie de mêler la mode au voyage.

Ensuite, je pense que cette marque me ressemble, c’est le prolongement de ma personnalité. Mon storytelling c’est ma vie. Je voyage énormément et cela m’a toujours permis de relativiser. Quand on se retrouve au fin fond du Vietnam, on n’est plus rédactrice en chef d’un journal ou la parisienne que tout le monde connaît dans les vernissages. Le voyage, c’est mon itinéraire d’intuition. Cela me permet d’avoir un lien avec la réalité mondiale, de prendre du recul par rapport aux codes visuels français et à une esthétique déjà figée, déjà finie. Ça me donne un temps d’avance sur les tendances du moment.

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Collages par l’artiste anglaise Seana Gavin

Comment s’organise ton processus créatif ?

Mon processus créatif se nourrit directement de ce que je vois et perçois à travers mes voyages et mes rencontres. Je navigue de biennales d’art contemporain à Venise ou Sao Paulo à un centre d’art près de Vaison la Romaine ou une fondation nichée dans 180 hectares dans le Minas Gerais, au fin fond du Brésil, car ce sont les artistes du monde qui savent célébrer les mondes de demain. Je n’ai pas de moodboard avec des références esthétiques issues du cinéma, de la danse ou de l’art contemporain, par exemple. Ce sont des lieux ou des vues qui m’inspirent. J’aime découvrir des spots méconnus ou inattendus et sortir des sentiers battus. Par exemple, aux Hamptons, je préfère la vallée de l’Hudson, située au Nord de New-York, adresse plus contemporaine. Surtout, j’aime faire le grand écart entre les destinations et m’adapter à des mondes très différents. Je me sens aussi bien à l’aise à Pantin où j’ai fait de la barque et bu du rosée sur le canal de l’Ourq que sur les plages privées de jet-setters à Costa Careyes. Ce sont toutes ces vues que je brode. Les broderies ne sont pas forcément littérales, c’est un condensé de mes découvertes, comme un souvenir que je garde. Pour la vallée de l’Hudson, Apolline Risser qui dessine et moi-même avons choisi de représenter du kale. Sur la chemise Pantin, on trouvera le bâtiment de l’agence BETC, le 104, la Galerie Thaddaeus Ropac et la Cité des métiers où se trouvent les ateliers privés de Chanel et Hermès. Sur un autre modèle, on reconnaîtra une habitation de Kolmanskop, village complètement englouti par le sable en Namibie ou la piste de ski de Niseko au Japon. Pour le Brésil, j’ai choisi l’immense centre d’art contemporain d’Inhotim en représentant des œuvres issues de cet espace.

Tu as notamment été rédactrice en chef du magazine Jalouse pendant sept ans et tu as vingt ans d’expérience dans la presse et le consulting. En termes de stratégie de communication/image, en quoi ton expérience dans le journalisme de mode t’as t-elle aidée dans le lancement et la construction de ta marque ?

C’est très difficile d’être son propre juge. Plaquer mon regard de journaliste ou de consultante sur ma marque, ce n’est pas évident. C’est un peu comme quand on a un problème de couple, il est facile de conseiller sa copine et de lui dire « quitte-le, il n’est pas bon pour toi, regarde comme il te traite !» alors que quand ça nous arrive, on a tendance à occulter les problèmes et on se dit que tout va changer. Plutôt que d’être ma propre consultante, j’essaye de faire confiance à mon équipe, d’écouter les critiques.

Il est vrai que mon expérience passée m’aide dans mes choix. Comparativement à une marque naissante qui a tout de front à faire, ça ne me fait pas peur de décider et de choisir une couleur, un logo, le design de mes étiquettes etc. Je connais le A à Z d’une marque, soit parce que j’ai écrit dessus, soit parce que j’ai travaillé avec une marque sur l’élaboration de son site internet ou de son logo.

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PANTIN, PARIS, FRANCE – Chemise brodée à la main au Mexique

Quel est, selon toi, le plus difficile quand tu lances ta marque ?

Les douanes, les taxes, le transport, l’import/l’export. Les colis restent bloqués, c’est compliqué, c’est de l’argent. Les calendriers des fêtes nationales et religieuses s’entrecroisent. On fait fabriquer à travers le monde. Les assiettes sont faites à Dakar, les paniers au Maroc, les chemises sont brodées en Inde et au Mexique.

Est-ce tu arrives à garder du temps pour tes voyages ? Où as-tu envie d’aller prochainement ?

Je dois garder du temps pour voyager, c’est important. J’aimerais aller en Ethiopie ou alors retrouver mon ami Mounir à Adrere Amellal, dans le désert de Siwa en Egypte à 7 heures du Caire, pour dormir sur ses lits en sel et dîner dans ces différentes salles à manger à ciel ouvert dignes d’un James Turrell.

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Détail de broderie

Pour plus d’informations : https://kilometre.paris/

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